janvier 2008
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Mundial Tennis Défaite cruelle, mais logique face au colombien Juan Flores

Date de l'événement : 17/01/2008

Publié le : 24/03/2014



... et, comme d'hab', un bon parcours en double...


3 volées hautes et un smash sur une partie de 3h, c'est peu, bien trop peu, pour un attaquant comme Pierre-Hugues.
On ne gagne jamais à s'entêter à jouer sur le terrain de l'adversaire..., même quand on l'emporte au score...
Gagner ce genre de match, mal embarqué dès le départ, c'est l'authentique exploit qu'a pourtant failli réaliser P2h ce matin à Barranquilla contre Juan Flores. Il menait en effet 7/5 5/2, puis 5/3 sur son service face au N°388 mondial, le moment où, subitement un peu plus libéré, il a cru avoir desserré l'étau dans lequel l'avait jusque là pris le colombien. Mais une double faute et 3 belles frappes de coup droit décroisées plus tard, des frappes voulues gagnantes mais qui sortirent malheureusement toutes de quelques centimètres dans le couloir, l'étau s'était refermé sur lui...
Quelques minutes passèrent et, après voir recollé à 5/5, puis 6/6, Flores survolait le tie break 7/2, réussissant sur cette fin de second set les volées qu'il avait manquées dans le 1er.
Au 3ème, de plus en plus mal en point, acculé derrière sa ligne de fond, Pierre-Hugues eut encore un sursaut d'orgueil pour mener 3/2, break à la clef. Mais il se fit reprendre aussitôt (3 partout), avant de céder son service 2 jeux plus tard (5/3), pour finalement totalement lâcher prise dans l'ultime jeu de service adverse, au terme de 3h d'affrontement.
La victoire aurait eu un goût amer. Que dire de cette défaite ?
A quoi bon faire de son mieux, réaliser une bonne performance, se montrer solide mentalement, voire être héroïque, quand on joue à l'envers, contre nature ?
Les solutions étaient pourtant multiples : service-volée, retour-volée, contre-temps en tous genres et autres variations...
Encore fallait-il à Ügi accepter de se mettre en danger quand il en était encore temps, en faisant notamment à bon escient 3 pas lestes vers le filet pour tenter de cueillir au vol les lifts "repoussants" (au sens propre et figuré) de l'adversaire, plutôt que d'essayer de se complaire à jouer comme la plupart de ses concurrents, un jeu de terre battue par trop standardisé, qui n'a eu pour effet que d'amener son opposant, après maint longs rallyes, à conclure à sa place les points au filet.
Cette leçon valait bien un fromage, à savoir la partie de tableau ouverte et les 20 points ITF abandonnés à son adversaire. Souhaitons que Pierre-Hugues sache dans l'avenir en tirer les conséquences, d'autant que c'est un peu aussi par là qu'une semaine plus tôt, en 1/8ème au Venezuela, le bât avait blessé face à l'autrichien Weissborn.
En double, sans être vraiment tellement plus convaincant dans son jeu vers l'avant, Pierre-Hugues a obtenu le soir même, avec son compère Oliver Borsos, un sursis dans le tournoi, en retournant une situation mal engagée face aux têtes de série N°7, l'autrichien Proell (N°182) et l'anglais Short (N°171).
Menée 6/2 2/0 30/0, la paire franco-hongroise a réussi à égaliser à un set partout (6/3) et l'a finalement emporté au super tie break du 3ème par 10 points à 7.
Au tour suivant, Pierre-Hugues et Oliver se sont défait 6/1 7/5 de l'équipe belge composée d'Arthur De Greef (encore lui !) (N°250) et de Korneel Sanders (N°166).
Ils se sont donc ainsi qualifiés pour les 1/4 de finale, mais après une très longue attente et au terme d'une journée fleuve qui a vu s'accumuler des matches marathons, prouvant encore une fois la densité, l'homogénéité du niveau général. Sortis du court à près de 11h du soir, alors que normalement leur match aurait du débuter en fin d'après-midi, nos deux amis affronteront la nuit prochaine heure française, sur un des 2 centraux, la tête de série N°2 du tournoi, à savoir un duo sud-américain  composé du chilien Cristobal Saavedra (N°20) et du colombien Juan Spir (N°115).